2011/01/15

2011



Le premier janvier vers six heures, dans le métro du retour, c’est un jeune arabe qui monte, complètement défoncé mais l'air gentil ; il a les yeux lui qui sortent de la tête et il va parler à un type de son âge, qui ne le connaissait pas auparavant. Et il lui dit, avec un rire triste et maladif qui me brise le coeur :
- Mon frère, tu vois. Ici, tout ça, c'est Shaïtan qui l'a fait.
- Arrête.
- On est dans le Jahannam, mon frère. Tu vois pas ?
- Tais-toi. J'ai pas envie d'entendre ça.
- C'est clair pourtant, frère. Regarde autour de toi, tu sens pas le Sa'ir qui t'entoure. On y est, là.
- Va-t-en, je veux pas le savoir.
- Regarde, regarde un peu, tout est comme dans les Hatamah. Et Shaïtan, il rit et il s'amuse de nous.

Bonne année 2011.